Vous connaissez « l’effet papillon ». Le battement d’ailes d’un papillon à Tokyo peut déclencher une tempête à Miami.
Toutes proportions gardées, c’est ce qui est arrivé à notre usine de biomasse.
Il faut savoir que la production nationale annuelle de pellets (petites billes de bois aggloméré servant de combustible) est de un million de tonnes. A l’approche de l’hiver qu’on pensait rigoureux, il a été acheté à l’importation 600 000 tonnes supplémentaires qui, étant donné la douceur hivernale, ne se sont pas écoulées comme prévu. Devant ce marché saturé, les banques sont devenues plus réticentes et le prêt de 18 millions d’euros sollicité par les promoteurs, nécessaire à l’édification de notre usine de biomasse, a été remis en question.
Notre usine de Naujac va donc subir un retard de six mois dans sa réalisation. Il faudra attendre que le stock excédentaire soit « épongé » par la consommation des ménages et des industries pour que le marché retrouve sa fluidité et les banques leur disponibilité.
Nous en sommes navrés mais c’est la faute à « l’effet papillon ».